Colloque "Restauration écologique. Quand conserver ne suffit plus !" (2012)

Actes

05 November 2012ContactARB (l’Agence régionale de la biodiversité en Île-de- France) (Département biodiversité de l’Institut Paris Region)

l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) et France Nature Environnement ont choisi d 'organiser ensemble ce colloque « Restauration écologique : quand conserver ne suffit plus ». Cette rencontre a pu voir le jour grâce à de nombreux partenaires dont le CNRS, l'AFIE, le GAIE, le REVER et Terre Sauvage. Il faut aussi saluer l'engagement du Conseil d'administration collégial et de toute l'équipe de l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) dans sa conception et son organisation.

 

Les débats de notre colloque ont confirmé que la restauration écologique est plus que jamais indispensable Ceci, parce que le rapport Vers une économie verte préalable au Sommet de la Terre Rio+20 et remis au Secrétaire général des Nations-Unies a établi que « le modèle actuel est insoutenable» et que « des seuils environnementaux sont dépassés, avec des risques de causer des dommages irréversibles aux écosystèmes et aux communautés humaines ».
Les scientifiques considèrent que 75 % des services liés à la nature sont en déclin, et l"OCDE estime qu'après deux siècles d'amélioration, les conditions de vie pourraient se détériorer d'ici à 2030 sur Terre l'Île-de-France n'est pas épargnée, puisque la liste rouge de la flore établie par le Conservatoire botanique national du bassin parisien a montré que 26 % des espèces végétales franciliennes sont menacées.
Il faut donc changer de modèle économique, proposer de nouvelles orientations. Mais cela ne suffira pas. Il est nécessaire de chercher et de trouver des solutions innovantes pour restaurer la biodiversité soutenant les écosystèmes sur lesquels reposent les sociétés.
Ce colloque a été un temps fort de cette réflexion et a proposé des pistes d'action. Ses travaux ont aussi montré la montée de la prise de conscience collective d'acteurs de tous horizons décidés à repenser nos activités pour mieux gérer les ressources naturelles: responsables politiques, économiques et scientifiques, agents des collectivités locales, entreprises, associations et bureaux d'études.
Les débats ont montré que la transition est déjà engagée au travers de nombreuses actions de terrain, dont les résultats et la méthode suscitent de réels espoirs. À force de persévérance, de courage, de volonté et de conviction politique, il est possible de réparer les erreurs causées par l'ignorance ou les dénis de réalité.
Il faut insister sur la dimension collective de l"ensemble de ces expériences. Elles s'appuient systématiquement sur la coopération d·acteurs scientifiques, politiques, associatifs et économiques très diversifiés. Ce principe est d'autant plus cher à l'Agence régionale de la biodiversité en Île-de-France (ARB îdF) qu'il est inscrit au coeur de sa gouvernance et de son action.
La nécessité de créer des outils et instruments économiques innovants, tout comme de nouvelles formes de gouvernance partagée, a été soulignée. Les échanges ont démontré le potentiel du secteur économique de la restauration de la nature et la nécessité de création de nouveaux métiers, donc de nouveaux programmes de formation.
Il faut toutefois se préserver d'un écueil, et rappeler que la prévention des atteintes à la biodiversité reste, dans tous les cas, la première des priorités. Globalement, repenser les activités humaines et le cadre qui les définit est indispensable pour préserver les ressources et la résilience des écosystèmes. Ce sera l"un des défis majeurs du XXI" siècle si l"on souhaite préserver notre planète et l'avenir de nos enfants.

This study is linked to the following themes :
Rencontres techniques | Solutions fondées sur la nature (SFN) | Aménagement et planification

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